Principe de fonctionnement

0 Comments

Les échanges sont dans un SEL enregistrés et mesurés par une unité de compte commune.

Différences entre le SEL et le troc
Une chose est sûre, le SEL n’est pas un système de troc de services ou de biens, comme cela est parfois présenté erronément. Dans un système de troc, il faudrait que les personnes aient deux à deux – au même moment – des services ou biens de – même valeur – et – mutuellement intéressants – à s’échanger, ce qui limiterait grandement la diversité et le nombre des échanges. Au contraire, dans le SEL, la réciprocité se fait, non pas avec la personne qui nous a donné, mais avec toute la communauté.

La monnaie d’échange
Si cette unité de compte peut (a pu) se calquer sur la monnaie officielle (Francs ou Euros) et ses références de prix, un grand nombre de SEL de « seconde génération » utilisent communément une monnaie se référant directement à la durée du service, selon une relation stable : X unités SEL = 1 heure de service. On les appelle SELT pour Système d’Echange Local de Temps. L’usage faisant, nous utiliserons donc ici le terme général de SELpour désigner cette réalité plus spécifique, mais majoritaire dans nos régions, qu’est le SELT …

Le compte personnel
Chaque membre d’un SEL dispose d’un compte libellé dans l’unité du SEL (Grain de sel, Radis, Bon’heur, Blé …) et qui, souvent, part de zéro : un solde négatif marque la promesse d’un membre de rendre la pareille à la communauté, et à l’inverse, un solde positif est la promesse de la communauté à la lui rendre. Chaque SEL définit les règles propres à sa monnaie interne.

L’autonomie
Les SEL se revendiquent la plupart du temps autonomes dans leur fonctionnement. Cependant, certains sont parfois attachés à une institution locale ou soutenue par un pouvoir politique. Il connaissent donc les situations les plus variées : taille, structure, situation géographique, objectifs et imaginaires, règles de fonctionnement interne, système informatique…

Exemple de fonctionnement

Pour compléter cette description voici une petite histoire qui permet de mieux se représenter le fonctionnement d’un SEL, ici le SELimaginaire.

Imagions un SEL dans la commune belge de Ciney…

Chaque membre complète son profil et propose un ou plusieurs services, qui sont compilés pour créer un catalogue des services et un bottin des membres. Grâce à ce dernier, Jacques (du village de Leignon) peut téléphoner à Martine (de Chapois) pour lui demander de l’aide afin de tapisser la chambre de la petite fille qui va tout prochainement agrandir la famille.

Une fois le travail terminé, Jacques complète un bon d’échange qu’il remet à Martine ou lui transfère via le site sécurisé la quantité de monnaie SEL correspondant à la durée de leur échange de service. Quelques jours plus tard, Martine est fort ennuyée en découvrant que sa mobylette, ne démarre plus. En parcourant le catalogue du SELimaginaire, elle trouve Christophe (de Chevetogne), qui propose ses services pour la réparation de petite mécanique. Deux heures lui suffisent pour démonter, nettoyer, remonter le carbu et nettoyer la bougie ; ado il était expert dans « l’amélioration » de tels joujoux (au grand dam de ses parents, mais c’est une autre histoire).

La machine tourne à nouveau et Christophe, content d’avoir pu rendre service, repart avec un compte crédité de deux heures. Lorsque chacun aura remis son bon d’échange à Sophie (de Ciney), qui s’occupe de la comptabilité (ou que chacun aura effectué le transfert via le site sécurisé), le compte de Jacques sera à -5, celui de Martine à +3, et celui de Christophe à +2.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related Posts

Guide

0 Comments

Démarrer le projet à plusieurs – c’est plus simple Pour…

Amis journalistes !

0 Comments

L’engouement actuel pour les SEL montre comme ce système répond…